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Une fillette surdouee au qi de 162 veut coloniser mars

Des scientifiques ont découvert une fillette mexicaine de 10 ans qui pourrait être plus intelligente qu’Albert Einstein. Cette fille a non seulement dépassé le QI du génie, mais aussi celui d’autres titans de l’esprit comme Stephen Hawking et Thomas Edison.

Des scientifiques mexicains ont récemment mesuré l’intelligence d’Adharasien Sanchez Pérez à l’aide d’un test de QI appelé Mensa Selects – qui classe les personnes en fonction de l’intelligence.

Ces découvertes ne sont pas surprenantes, étant donné que de nombreux chercheurs ont étudié la façon dont le cerveau des enfants, qui se développe à des rythmes différents pendant l’enfance, ce qui pourrait expliquer pourquoi certains enfants mûrissent plus vite que d’autres lorsqu’il s’agit d’apprendre certaines choses, comme les mathématiques à l’âge de 8 ans contre 11 ans

Selon un rapport du Daily Star, la lycéenne a déjà établi ses plans, elle veut devenir astronaute et a l’ambition de coloniser Mars. Elle avait été brimée auparavant mais maintenant qu’elle fait partie de ceux qui ont une grande intelligence, elle peut se passionner pour l’espace ! Le seul problème ? Il faut du temps et de la perseverance, ce qui ne semble pas manquer à cette jeune femme vu l’ambition qu’elle semble avoir à un si jeune âge.


Elle espère y arriver en quelques années, mais jusqu’à présent, elle a réussi non seulement à s’inscrire à ces cours, mais aussi réussir les examens d’entrée.

Le talent de Sanchez a été reconnu lorsqu’elle a commencé à apprendre à lire à seulement trois ans et a utilisé ses compétences extraordinaires pour résoudre des énigmes. Ses capacités incluent également le fait de pouvoir passer le temps pendant la journée lorsqu’elle était scolarisée à la maison en étudiant les éléments du tableau périodique !

Sanchez n’est pas seulement un génie des chiffres, elle peut aussi résoudre des Rubik’s cubes et d’autres puzzles. En fait, à dix ans, Sanchez a appris toute seule la chimie en lisant des livres à ce sujet !

Mon fils (QI 140) doit-il rejoindre mensa?

Personnellement, je vois très peu d’avantages à l’adhésion à Mensa, quel que soit l’âge. Je me suis inscrite parce que ma mère l’a fait et qu’elle l’a fait parce que son petit ami (maintenant mari) en faisait partie.

J’y ai beaucoup participé. Dans la région de Paris, il y avait beaucoup de membres et d’événements. La plupart d’entre eux étaient très concentrés sur des activités sociales pour adultes, y compris jouer à des jeux de société, dîner et regarder certains films.

Malheureusement, il y avait un thème récurrent d’autosatisfaction selon lequel l’intelligence est le trait le plus important et le plus attrayant d’une personne. Perversement, j’ai toujours pensé que la compassion, l’ambition et la bravoure, entre autres, sont plus importantes et attirantes que l’intelligence. J’ai fini par cesser d’aller aux activités sociales et je n’ai pas trouvé que le magazine valait la peine de continuer à payer des cotisations.

En fait, je pense que rejoindre Mensa pourrait avoir un effet néfaste sur un enfant.

Cela pourrait encourager les idées qui :


Etre plus intelligent vous rend plus spécial
Il est important, voire capital de socialiser avec d’autres personnes qui sont très intelligentes.
Votre intelligence est ce qu’il y a de plus important en vous.

L’un ou l’autre de ces messages peut nuire à un développement normal et sain.

Votre enfant remarquera sûrement que le travail scolaire semble plus difficile pour ses pairs que pour lui à un moment donné. Je recommande de l’encourager à développer certaines compétences pour lesquelles il n’a pas de talent naturel (sport, musique, etc.). De cette façon, même s’il n’a jamais eu à travailler dur à l’école, au moins il apprendra à travailler dur dans d’autres activités.

Si vous voulez encourager sa curiosité intellectuelle, Mensa n’est pas la meilleure façon de le faire, à mon avis. Il serait préférable d’utiliser les livres, les voyages et les passe-temps intéressants (comme construire un robot ou réparer un vieux moteur). Aussi, assister à des conférences, aller à des conférences et s’inscrire à des cours intéressants en dehors de l’école.

Pourquoi savoir si son enfant est surdoué

« Mon enfant est-il surdoué ? »

C’est une question que beaucoup de parents se posent. Trouver la réponse n’est pas toujours facile car les enfants précoces sont des individus. Ils sont aussi différents les uns des autres que les enfants non surdoués le sont des autres enfants non surdoués. Ils ont cependant un certain nombre de traits et de caractéristiques en commun.

Si vous vous demandez si votre enfant est à haut potentiel, jetez un oeil sur ces caractéristiques et voyez combien d’entre eux correspondent à votre enfant. Vous pouvez également vérifier d’autres facteurs, comme la rapidité avec laquelle votre enfant a atteint les étapes de son développement.

Même si vous êtes certain que votre enfant a plusieurs de ces traits et que vous réalisez que votre enfant a franchi plusieurs étapes de son développement très tôt, il se peut que quand même que vous soyez dans le doute. En dépit de ce que beaucoup de gens croient, tous les parents ne croient pas que leur enfant est surdoué, et les parents d’enfants surdoués sont souvent prudents ou réticents à prétendre que leur enfant est doué.

Plus vous en apprendrez sur les enfants surdoués et le concept de surdouance, plus il vous sera facile de savoir si votre enfant est surdoué ou non.

Caractéristiques et caractères


Les parents se demandent souvent si leur enfant est surdoué lorsqu’ils voient des signes d’aptitudes avancées, par exemple, la lecture précoce, une excellente mémoire ou de bonnes relations avec les adultes. Ils peuvent commencer à se faire une idée du talent de leur enfant en examinant des listes de caractéristiques. Cependant, il est important de se rappeler qu’un enfant n’a pas besoin d’avoir tous les traits pour être doué.

Caractéristiques des enfants doués

La douance a tendance à se manifester dans les familles, de sorte qu’un grand nombre des traits qui indiquent la douance sont courants chez les membres de la famille élargie. Les parents peuvent voir un signe de don et le considérer comme un comportement parfaitement normal et moyen. Après tout, plusieurs membres de la famille ont le même trait de caractère. Les parents peuvent aussi observer une liste de traits et ne pas savoir si leur enfant correspond vraiment aux descriptions, alors il est bon de comparer le développement d’un enfant aux étapes moyennes du développement. C’est aussi une bonne idée de voir ce qui est considéré comme du développement avancé.

Super Sensibilité ou surexcitabilité


Beaucoup d’enfants doués ont une ou plusieurs « supersensibilités ». Un enfant peut se sentir blessé très facilement ou il peut être sensible aux bruits forts ou être dérangé par les coutures des chaussettes. Un enfant peut aussi avoir un surplus d’énergie et être en mouvement constant. Il est important de comprendre, cependant, que ce ne sont pas tous les enfants doués qui ont ces sensibilités.

Les surexcitabilités de Dabrowski

Opinions divergentes sur le terme « doué ».


L’une des raisons pour lesquelles les parents, et bien d’autres, ont de la difficulté à comprendre si un enfant est doué ou non est la définition contradictoire du terme  » surdoué « . Tous ceux qui utilisent ces termes ne se réfèrent pas nécessairement au même ensemble de qualités. L’apprentissage de l’histoire du terme et des changements dans sa signification aidera grandement les parents à comprendre ce qu’est le don et à savoir si leur enfant est doué.

Tests d’intelligence


Le test de QI peut aider les parents à déterminer si leur enfant est doué, bien que les experts recommandent que les enfants ne soient pas testés avant l’âge de cinq ans et de préférence avant l’âge de neuf ans car les résultats peuvent ne pas être entièrement exacts. Il n’est généralement pas nécessaire que les parents fassent subir un test à leur enfant, à moins qu’il ne soit nécessaire de préconiser une éducation plus appropriée que celle qu’un enfant reçoit. Les tests peuvent procurer la tranquillité d’esprit aux parents qui ont des doutes constants sur les capacités de leur enfant.

Pourquoi c’est important


On dit souvent aux parents d’enfants surdoués d’arrêter de se vanter, de laisser leur enfant être un enfant ou d’arrêter de « pousser ». Les gens qui n’ont pas d’enfants surdoués ne comprennent pas les enjeux. Les enfants doués sont souvent un mystère pour leurs parents, qui peuvent être surpris et étonnés de ce que leurs enfants peuvent faire. Très souvent, ces parents veulent simplement la confirmation que ce qu’ils voient est en fait ce qu’ils voient, que leur enfant semble avoir des capacités plus avancées que les autres enfants du même âge.

Bien sûr, les gens disent à ces parents que ça ne devrait pas compter. Et d’une certaine façon, c’est vrai. Vous aimerez de la même façon votre enfant qu’il soit doué ou non. Mais vous comprendrez mieux votre enfant. Vous saurez où chercher de l’aide et quel type d’aide chercher. Les livres sur le rôle parental, par exemple, peuvent semer la confusion et même la frustration chez les parents d’enfants doués parce que les descriptions et les conseils donnés ne s’appliquent pas et ne fonctionnent pas sur de nombreux enfants doués (sinon la plupart). Savoir que votre enfant est à haut potentiel signifie que vous savez qu’il faut chercher des livres sur le rôle parental des enfants doués.

Le fait de savoir que votre enfant est doué vous aide aussi à mieux comprendre si l’école offre un milieu scolaire approprié. Certains enfants surdoués deviennent sous-performants parce qu’ils ne sont pas stimulés. D’autres enfants doués réussissent (obtiennent de bonnes notes), mais ils continuent de s’améliorer.

Difficulté d’élever un enfant à haut potentiel (QI>130)

Témoignage de parents d’un enfant surdoué:

Nous avons su très tôt que notre fils était un peu différent. Dès tout petit, il allait voir d’autres enfants dans la cour de récréation et parlait en phrases bien élaborées : « Salut, enchanté de vous rencontrer. J’ai 18 mois. »

À l’âge de 3 ans, il comprenait la multiplication et la division. À l’âge de 4 ans, il écrivait des histoires et lisait des livres. Un jour, il rentra de l’école maternelle en s’extasiant devant la « délicieuse collation en forme de cylindre ». C’était une tortilla, on a fini par s’en rendre compte.

« Des amis avec des enfants plus âgés le remarquaient de temps en temps, mais on ne rebondissait pas. Dire le mot « surdoué » nous semblait si prétentieux, si ridicule. Nos trois enfants semblaient tous les trois brillants, et notre fils – l’enfant du milieu – n’était qu’au début de son développement.

A la fin de la première semaine du CP, il a dit avec férocité : « Je déteste cette école. »

Au fur et à mesure que les mois passaient, le CP n’a fait qu’empirer. Il était en colère lorsqu’il devait faire ses devoirs de coloriage. Il s’est plaint qu’il n’avait le droit de consulter que des « livres faciles » à la bibliothèque. Il nous a suppliés de lui donner de gros problèmes de maths. Les week-ends, il effectuait des recherches sur des thèmes bizarres : l’informatique dans le cloud, les gardes du palais de Buckingham, Alcatraz.

Il se plaignait tous les jours des punitions collectives de sa classe. « Pourquoi aurais-je des ennuis, nous demandait-il avec colère, alors que je n’ai rien fait de mal ? » Il était si malheureux. « Le CP est encore plus facile que le jardin d’enfants ! » nous a-t-il dit en pleurant. « Et mon professeur nous crie toujours dessus. » Il a commencé à faire semblant d’être malade régulièrement dans le but de rester à la maison pour ne pas aller à l’école.

Il a 8 ans maintenant, en CE2, mais quand j’imagine mon fils, c’est toujours le petit enfant de CP que je vois : Il a 6 ans, ses petites épaules courbées, les larmes aux yeux quand on sort de l’école. Il a l’air impuissant et désespéré. Cette année de CP ne me quittera jamais.

Nous avons demandé à son professeur de première année si elle voulait nous rencontrer, mais elle a dit qu’elle préférait communiquer par courriel. Je lui ai envoyé un courriel sincère et soigneusement rédigé détaillant mes préoccupations : comment il trouvait le travail si facile, comment il craignait que la classe ne prenne du retard, comment il n’aimait pas les sanctions collectives.

Ses réponses ont été brèves, parsemées de guillemets : Il semble être assez « sensible », écrit-elle. Il semble intérioriser les discussions en classe.

J’ai demandé s’il était possible de faire un travail plus stimulant. Elle m’a appelé au téléphone et a admis qu’elle savait que le travail était trop facile et qu’elle faisait ce qu’elle pouvait avec peu de temps et de ressources. « Je ne peux pas répondre à ses besoins », dit-elle. « Il n’y a aucun moyen que notre programme réponde à ses besoins. »

En dehors de l’école, il était généralement heureux. Nous avons eu une blague sur le fait qu’il était un homme de 40 ans coincé dans le corps d’un petit garçon.

En dehors de ses malheurs au CP il y a tant de souvenirs doux et drôles : Après avoir perdu une dent, il a écrit une longue histoire et nous expliquait ensuite le mot latin princeps après qu’il l’eut cherché.

Au musée des enfants, il a drapé des accessoires sur les pièces de dames géantes, modifiant le jeu pour nous défier aux échecs à la place. Il a demandé au coiffeur de lui faire une coupe de cheveux qui lui donnerait l’air « mature ».

Mais la première année est restée un cauchemar quotidien.

Dans l’espoir de faire la lumière sur ses besoins et nos options scolaires, nous l’avons emmené voir un psychologue pour tester son QI. Le résultat : Il était doué, très doué.

C’est le point de notre histoire où ça commence à rouler les yeux. Oui, mon enfant est doué. Est-ce que je me vante ? Non. Est-ce que je pense qu’il est plus spécial que les autres enfants ? Non. Est-ce que j’aime au moins le mot « doué » ? Pas particulièrement.

Il n’y a pas de quoi être fier, et ce n’est pas de notre faute. Ça veut juste dire que mon fils est câblé différemment. C’est un trait inhérent, un besoin spécial en fait, qui s’accompagne d’une foule d’inquiétudes.

D’abord, mon fils est très émotif et sensible. Quand le professeur a dit : « Quelqu’un a volé les blocs de maths de mon bureau, et nous allons tous subir la perte », la plupart des élèves de première année ont dit : « Ce n’est pas moi » et sont passés à autre chose. Mon enfant a souffert pendant des jours et des nuits à l’heure du coucher en chuchotant : « Maman ? La souffrance fait-elle mal physiquement ? Ou est-ce que mon professeur a choisi un mot inexact ? »

La pensée en arborescence

Qu’est-ce que « La pensée en arborescence » chez l’enfant surdoué?

C’est une pensée sans limites, une pensée où une idée, une réponse à une interrogation amène 10 autres idées, 10 autres questions, et ce à l’infini. C’est une pensée fonctionnant par association d’idées, une pensée au foisonnement infini où il est très facile de se perdre. Les enfants surdoués se savent rêveurs, distraits et désorganisés. Le problème est que leur

entourage, l’instituteur ou les parents, les voit avant tout ainsi et souvent les étiquette ainsi.

 

À tort la plupart du temps. Car ces rêveries ont montré, sous IRMf6, qu’elles étaient des périodes d’activités cérébrales et de créativités intenses. On n’imagine que très rarement le fait que ces signes témoignent d’une surdouance…

Comment dépister les enfants à haut potentiel ?

La surdouance n’est pas une pathologie, mais peut devenir handicapante quand elle n’est pas maitrisée ou prise en compte.

Le diagnostic d’enfant surdoué ne peut pas se résumer à un simple test de QI. Celui-ci est un indice qui permet d’orienter le diagnostic, mais il doit être complété par des investigations

complémentaires, en particulier dans le domaine psycho-affectif (souvent appelé test de Quotient Emotionnel). On parle de surdoué quand le score de QI global est supérieur à 125 – 130. Les échelles les plus utilisées sont celles de Wechsler, il en existe trois versions différentes : WPPSI pour les moins de 6 ans, WISC de 6 à 16 ans et WAIS pour les adultes

Côté clinique, il n’existe pas de signe majeur, mais plutôt un faisceau de signes mineurs à la

chronologie évocatrice : contacts visuels riches chez le nouveau-né, premiers mots vers 12

mois, premières phrases vers 24 mois, recherche la position debout vers 6 mois et marche vers 12-15 mois, fréquentes difficultés d’endormissement s’expliquant par le refus de renoncer au plaisir d’exploration associé à l’anxiété de la séparation, lecture et attention visuelle précoce (avant 4 ans en général).

 

Puis, au cours de la scolarité, certaines spécificités cognitives évocatrices sont rapportées par les enseignants : traitement global des problèmes (l’enfant donne une réponse juste, mais ne sait pas la justifier), ennui lors des tâches répétitives, nombreuses attitudes de rêveries…

 

On peut donc se demander pourquoi ce fonctionnement cérébral hors-norme est si handicapant pour la scolarité de nos petits zèbres. La partie suivante répondra à cette question.

 

Les petits zèbres (surdoués)

Que sont les enfants à haut potentiel ?

Parmi les enfants qui échouent à l’école, on trouve des enfants à haut potentiel. Alors que de grandes aptitudes les caractérisent, ils ne parviennent pas à satisfaire les attentes demandées par notre système scolaire.

Cette situation génère, chez les surdoués un grand sentiment d’injustice, et au sein de la société une grande incompréhension. En effet, les raisons de cet échec restent floues et ont peu suscité l’intérêt des chercheurs, des décideurs et des professionnels de l’éducation au XXème siècle. Car le politiquement correct oblige à ce qu’on vienne en aide à ceux qui semblent les plus démunis intellectuellement et que l’on ignore, ou pire que l’on envie ceux qui semblent avoir tout reçu…

Aujourd’hui, on trouve quelques publications scientifiques sur la question, dont un certain nombre m’ont permis de rédiger ce dossier (Cf. bibliographie), et des ouvrages, un peu plus nombreux, écrits le plus souvent par des psychologues spécialisés, qui vont vulgariser le travail de leurs confrères afin de mener les enfants et les adultes surefficients sur le chemin de la réussite…et de l’acceptation de soi (car la réussite passe avant tout par une acceptation de de son identité et de sa personnalité).

Dans cette partie, je présenterai tout d’abord qui sont ces petits zèbres, puis en quoi consistent leurs « rayures ».

Présentation des petits zèbres

On sait aujourd’hui que les raisons qui font qu’un enfant est surdoué ou non sont liées à la génétique et au hasard. On retrouve fréquemment dans l’ascendance de l’enfant, un parent ou grand parent surdoué. Car une petite part de cette surdouance se transmet par les gènes, tout le reste n’est que le fruit du hasard. Bien qu’il ait déjà été observé des cas de surefficience mentale acquise ou adaptative, c’est mère Nature qui décide qui sera surdoué (ou pas) au moment du développement embryonnaire du bébé –plus précisément quand il faut « implanter » le centre de raisonnement dans un des deux hémisphères cérébraux, car tous les surdoués ont un « cerveau droit », mais tous les cerveaux droits ne sont pas surdoués.

Ainsi, on retrouve à peu près le même nombre de surdoués partout et tous les pays sont concernés.

Selon le critère de QI retenu (QI ≥ 130 ou 125 points ; moyenne = 100 ± 15 points), 2 à 5 % d’enfants sont reconnu précoces en France ; soit environ 561 2253 enfants. Un score de QI de 125 correspond à une avance de 1 an à 4ans, et un QI de 130 à une avance de 2 ans à 8 ans.

Le parcours scolaire de ces enfants est souvent chaotique, l’école est vécue comme un lieu de souffrance psychologique, ils sont très vulnérables sur le plan psychique, car anxieux et hypersensibles.

Être surdoué ne signifie pas, comme le laisse penser ce terme, être quantitativement plus intelligent, mais penser différemment. Un peu comme s’ils disposaient d’un ordinateur dernier cri branché en haut débit à la place du cerveau, là où les enfants « normopensants » ont du matériel plus modeste. Dans son livre Je pense trop, comment maitriser ce mental envahissant, Christel Petitcollin qualifie le cerveau surefficient de formule 1.

Ce sont les formes spécifiques de son intelligence qui distingue le surdoué. En effet, c’est le mode de pensée et la structure de raisonnement qui sont particuliers. Et c’est cette singularité qui peut rendre difficile sa scolarité et son intégration dans la société.

La construction psychologique de l’enfant surdoué est particulière : la personnalité est marquée par une hypersensibilité, une forte réactivité émotionnelle et une affectivité envahissante. Cette forme d’intelligence grossit, amplifie et analyse dans le moindre détail tous les éléments de l’environnement.

Cette façon d’être branché au monde, constamment assailli par les émotions et combiné à leur imaginaire développé favorise une anxiété que leur raison ne peut maîtriser. Un enfant surdoué est donc un enfant psychologiquement vulnérable, et cela d’autant plus que leur développement affectif et émotionnel est davantage lié à leur âge réel qu’à leur âge mental.

Cela favorise une dyssynchronie interne (Cf. Partie 2), souvent caractéristique des enfants surefficients.

En raison de ces capacités, l’enfant surdoué se ressent comme différent et en décalage avec ses pairs. Cela va d’une part contribuer à la fragilité de son estime de soi, et d’autre part entrainer la création de mécanismes de défense, le plus souvent intellectuels. Cette « défense par la cognition » passe par une intellectualisation systématique de tous sentiments et réactions, aboutissant à une construction identitaire où la composante affective est réprimée par la composante intellectuelle.

Nous avons vu quels sont les liens que partagent les surdoués avec la société, allons maintenant voir ceux qu’ils entretiennent avec la science, car la surefficience mentale prend sa source dans le cerveau, et plus précisément dans l’hémisphère droit de l’encéphale. Petites explications de biologie de l’encéphale.

Quelques données sur les zèbres:

Sur l’ensemble des enfants surdoués, on peut définir 2 groupes : ceux dont la surdouance est innée : ceux-là ne rencontrent en général que peu de problèmes psychiques mis à part les quelques difficultés abordées dans

la partie 2 ; et ceux dont la surdouance est acquise (c’est-à-dire résultante d’une adaptation à un environnement difficile : abandon affectif ou absence prolongée des parents, s’occuper d’un parent (grand – parent ou frère/sœur malade durant une période prolongée…)), pour ceux-là, les études ont montré qu’ils présenteront divers troubles tout au long de leur vie tels que : dépression, toxicomanie, délires paranoïaques, suicides… car ils semblent incapables de gérer cette surefficience mentale, développée par leur cerveau, car nécessaire à ce moment-là de leur existence, mais devenant ensuite handicapante.

Selon l’INSEE, la population française en 2012 (estimation à partir des données de 2009) est de 65 350 millions d’habitants, dont 16 035 millions d’enfants de moins de 20 ans (≈24,66%).

Les enfants surdoués et précoces

Les enfants surdoués

Sommaire

INTRODUCTION 

I- THEME ET SUJET    

II- DE LA QUESTION DE DEPART A LA CONSTRUCTION DE L’OBJET DE RECHERCHE

A-   Carte d’exploration théorique   

B-   Nos recherches documentaires                           

C-   Fiches de lecture                                          

D-   Bibliographie raisonnée                                  

III-SYNTHESE ET ENNONCE DE LA QUESTION DE RECHERCHE

CONCLUSION

 

Introduction

 

Nous connaissons tous des enfants en grandes difficultés et souvent ils ne ressemblent pas à ce qu’on pourrait imaginer. Nous opposons cancres et bons élèves, mais la réalité est plus complexe. Un élève peut être cancre et surdoué à la fois. Un enfant surdoué peut ne pas être détecté.

Pour être sûr qu’un enfant est surdoué il faut qu’il passe un test de QI (Quotient Intellectuel) qui permettra de manière objective de savoir s’il est précoce ou non. S’il obtient un score supérieur à 125 alors on pourra le qualifier de haut potentiel, sachant que la moyenne nationale est de 100.

On estime que  les surdoués représentent 2.1% de la population, soit environ 450 000 enfants scolarisés. L’enfant précoce rencontre malgré tout de nombreuses difficultés.

Les problèmes constatés sont nombreux, et les professeurs sont souvent peu renseignés et absolument pas formés pour repérer et gérer les enfants à haut QI.

On peut diviser l’ensemble des élèves surdoués en 3 parties. La première qui est en échec scolaire, la deuxième qui réussit moyennement et la troisième qui obtient d’excellents résultats.

 

I- Theme et sujet

 

Étant étudiantes en première année de Licence « Information et Communication parcours Sciences de l’Education », nous avons décidé de nous diriger vers le domaine de l’enseignement. En effet, il nous paraît intéressant d’étudier le problème des enfants surdoués dans la mesure où, en tant que futures professionnelles de l’éducation, il est fort probable que nous soyons confrontées à ce type d’élèves. De plus, lors de notre stage de quinze jours au sein d’établissement scolaire, Sarah a rencontré un enfant surdoué. Elle a alors pris conscience que celui-ci ne vivait pas bien cette situation. Ce jeune garçon se sentait exclu du reste de la classe. Enfin, Sarah a constaté que l’enseignante de l’enfant avait beaucoup de difficultés à le faire travailler à son niveau du fait que le reste de la classe avait un niveau plus faible. Au cours d’une discussion, l’institutrice expliqua à Sarah qu’elle s’est aperçue du problème grâce aux échecs scolaires de l’élève. En effet ce dernier s’ennuyait en classe du fait de ses facilités c’est pourquoi il ne cherchait plus à faire les exercices demandés. Intéressées par le sujet nous avons centré notre réflexion sur l’enfant surdoué et ses échecs scolaires.

 

Une fois cette étape réalisée, nous avons pu nous interroger sur les prénotions concernant le sujet. Tout d’abord, le terme « surdoué » semble être le plus important. Selon nous, cela correspond au fait qu’un individu (principalement un enfant) dispose de capacités intellectuelles supérieures à la moyenne. Ensuite est ressorti le mot « élève » qui nous est apparu crucial également puisqu’il s’agit d’un apprenti qui a pour but de commencer à s’instruire et à se socialiser au sein de l’école. Puis, la notion d’intelligence a surgi. Il s’agit, d’après nous, d’une faculté de l’individu à comprendre les choses de la vie par la pensée. L’échec scolaire, quant à lui, nous semble être tel un manque de réussite en ce qui concerne les compétences d’un élève dans le domaine de l’enseignement.

 

Notre thème étant dégagé, de multiples interrogations nous sont venues à l’esprit :

  • Comment peut-on définir qu’un enfant est surdoué ?
  • Le milieu socio-culturel influence-t-il l’émergence des surdoués ?
  • Comment se comporte un enfant surdoué ?
  • Les surdoués sont-ils souvent en situation d’échec ?
  • Un surdoué peut-il ne pas se rendre compte de sa précocité ?
  • Un enfant surdoué l’est-il dans tous les domaines ?
  • Quelles sont leurs perspectives ?
  • Pourquoi certains surdoués vivent-ils mal leur situation ?
  • Comment un élève précoce peut-il s’intégrer ?
  • Comment vivre au mieux la précocité intellectuelle ?
  • Pourquoi est-il nécessaire d’aider les surdoués ?
  • L’enseignement est-il adapté aux enfants surdoués ?
  • Est-il nécessaire que ces enfants aillent dans des institutions spécialisées ?

 

Ainsi, d’après toutes nos réflexions, deux questions principales se sont dégagées. Tout d’abord, comment peut-on définir qu’un enfant est surdoué ? En effet, il est selon nous nécessaire d’établir, avant tout, une définition précise de ce phénomène ainsi que les principales caractéristiques d’un enfant précoce afin de mieux comprendre le problème.

Ensuite, on peut se demander si l’enseignement proposé actuellement est réellement adapté aux enfants intellectuellement doués.

Grâce à ce cheminement, nous avons donné naissance à notre question de départ : comment un élève surdoué, qui a autant de possibilités intellectuelles, peut-il échouer ?

 

II – De la question de depart a la construction de l’objet de recherche

 

A-  Carte d’exploration théorique

 

Mots-clés de départ Mots-clés en association d’idées Auteurs ou domaines
Élève – début de socialisation

– apprentissage

– sortir de l’égoïsme

Surdoué – facilités

– intelligent

– exclusion

– Terrassier, Jean-Charles. « Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante »

– Adda, Arielle. « Le livre de l’enfant doué ».

– Billuart, Stéphany. « Le guide de l’école autrement : de 2 à 12 ans »

-Chavenas, Sophie. « Guide des écoles pas comme les autres : de la maternelle à la terminale »

Échouer – essayer

– non réussi

Intelligence – savoir

– faculté humaine

– Oleron, Pierre. « L’intelligence »

B-   Nos recherches documentaires

 

Au tout début, nous dirigions notre dossier vers le thème de l’autorité et des sanctions scolaires. Voyant la complexité du sujet, nous avons décidé de changer d’optique. Ainsi, nos nouvelles recherches documentaires se sont portées sur le thème des enfants surdoués et de leur échec scolaire. À cause de ce changement, nous avons perdu un temps considérable, nous avons donc dû accélérer le rythme par la suite.

Dès le départ, nous avions beaucoup d’idées différentes et des questions qui restaient trop générales. Il s’est montré difficile de cibler le sujet sur un angle précis. De toutes nos interrogations, nous avons tout de même réussi à dégager une question principale qui sera, par la suite, notre question de départ.

Grâce à nos démarches ultérieures et nos multiples interrogations, nous n’avons pas eu de réels obstacles pour dégager les mots-clés tournant autour de ce sujet. Toutes les questions que nous nous posions employaient plus ou moins les mêmes idées, ce qui a facilité notre réflexion lors de cette étape.

Ensuite, nous avons eu des difficultés à réaliser l’étape des prénotions. Définir les termes nous a posé beaucoup de problèmes. En effet, le fait de toujours plus approfondir s’est montré plus compliqué que nous le pensions. Ainsi, nous nous sommes perpétuellement réinterrogées sur les mots à employer. Une fois ceci terminé, toutes les notions nous ont paru plus simples.

Lors de l’élaboration de la carte d’exploration théorique, des difficultés se sont fait sentir. Nous n’avons pas véritablement compris l’objectif de cette démarche. Les conseils du professeur et les nombreux échanges avec d’autres étudiants, nous ont éclairés sur ce qu’il fallait faire. Pourtant, un obstacle persistait : aller toujours plus loin dans notre réflexion. Ainsi, là encore, nous y avons passé plus de temps que prévu.

En ce qui concerne les recherches documentaires à effectuer, nous les avons débuté en allant à la Bibliothèque Universitaire. Cependant, la plupart des livres concernant les enfants surdoués étaient empruntés. Nous avons donc commencé par lire des livres disponibles traitant de l’intelligence, de l’éducation, soit, des thèmes plus ou moins en rapport avec notre dossier. Par la suite, nous avons effectué des recherches sur Internet où de nombreux sites s’intéressaient à notre sujet. Nous avons donc rédigé notre introduction pour cibler nos recherches documentaires. Peu de temps après, nous avons eu accès aux livres de la Bibliothèque Universitaire qui n’étaient pas disponibles auparavant. Nous avons alors pu nous documenter sur les enfants intellectuellement précoces. À côté de ceci, pour enrichir nos sources, nous sommes allées au Centre Départemental de Documentation Pédagogique, ce qui nous a permit de trouver d’autres ouvrages sur ce même sujet. Pendant ce temps, la rédaction du dossier n’avançait pas beaucoup. Voyant les vacances arriver, nous avons décidé d’accélérer le rythme en nous répartissant les tâches. Clémence s’est intéressée plus particulièrement aux caractéristiques des enfants surdoués ainsi qu’à la dyssynchronie qu’elle a découvert en lisant le livre de Jean-Charles Terrassier, ouvrage qu’elle a choisi pour sa fiche de lecture. Sarah, quant à elle, s’est penchée sur les problèmes rencontrés par l’enfant surdoué tout au long de sa scolarité. Afin d’échanger les informations et les idées de chacune, nous nous réunissions lorsque cela nous semblait nécessaire. Une fois les recherches documentaires achevées, nous avons mis en commun toutes les notions nous paraissant importantes. Ainsi, nous avons sélectionné celles à conserver et celles à rejeter. A ce stade, la difficulté était de ne garder que les idées primordiales parmi les nombreuses informations que nous avions recueillies. Cette étape fut donc la plus longue à réaliser. Pourtant, il a fallu persévérer puisque ceci est un des points les plus importants du dossier.

Pour les fiches de lecture, nous avons dû être vigilantes afin de ne pas confondre les termes « résumé » et « synthèse ». Pour ceci, lors de nos lectures, nous relevions les principales idées. Ceci nous a permis de sélectionner seulement les thèmes les plus importants.

Pour terminer, la rédaction de la synthèse nous est apparue comme étant complexe.

Dans un premier temps, nous avons rencontré des difficultés à regrouper les informations principales et certains auteurs. Nous souhaitions que notre synthèse reste personnelle et ne soit pas trop théorique. Ainsi, nous avons préféré limiter le nombre d’auteurs à citer.

De plus, il nous a fallu hiérarchiser les notions, ce qui nous a pris un certain temps cependant au fur et à mesure, celles-ci ont découlé d’elles-mêmes.

Enfin, il s’est révélé difficile d’élaborer une question de recherche puisque celle de départ correspondait déjà à ce que l’on souhaitait traiter. En se remettant en cause, nous avons remarqué que notre question restait encore générale et pouvait être ciblée davantage.

 

C-   Fiches de lecture

 

  • « Le livre de l’enfant doué » étudié par  Sarah Plaire

 

Auteur :

ADDA, Arielle

Titre :

Le livre de l’enfant doué

Lieu d’édition :

Paris

Éditeur :

Solar

Année d’édition :

1999

         Nombre de pages :                         Bibliographie :                                Index :

                351 pages                               Non Oui

Lieu d’emprunt :

Bibliothèque universitaire

                                                   155

                             Cote :              455

                                                   ADD

Mots-clés :

Échec scolaire                            Dyssynchronie Famille                Différence

Quotient intellectuel (QI)         Éducation Intégration

Sensibilité                                 Ennui Solitude

Synthèse :

          Ce livre concerne les indices permettant de savoir si un enfant est surdoué. L’un des nombreux paradoxes de l’enfant doué est que peu de chose le distingue des autres.

Ne pas être diagnostiqué conduit à l’incompréhension, à l’isolement, puis à l’échec scolaire.

En France, peu de démarches sont faites pour favoriser la scolarité de l’enfant doué. Il existe tout de même le saut de classe et les écoles spécialisées qui sont assez limitées. De plus, en formant les enseignants à ce style d’enfants, il est possible de prendre quelques mesures simples, telles que des groupes de travail, pour faciliter son intégration.

L’avenir d’un enfant surdoué est très divers. L’avenir dépend du diagnostic et du parcours scolaire. Un enfant non diagnostiqué a moins de chance de réussir professionnellement qu’un enfant diagnostiqué Un enfant surdoué bien suivi, saura utiliser au mieux ses capacités intellectuelles et donc aura un avenir prometteur et surtout à la hauteur de ses capacités.

Intérêts :

Ce livre ne développe pas une théorie précise comme l’a fait Jean-Charles Terrassier avec la notion de Dyssynchronie. Cependant, l’auteur met en valeur la sensibilité de l’enfant surdoué.

Corrélat bibliographique :

  • Ils sont indésirables en classe. Le Monde de l’éducation. juin 2002. n°304.
  • ROYER, Jacqueline. Le destin des surdoués : réussite ou fragilité. Le journal des

psychologues. octobre 1997. n°151.

  • « Les enfants surdoués » étudié par Clémence Relet

 

Auteur :

TERRASSIER,

Jean-Charles

Titre :

Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante

Lieu d’édition :

Paris

Éditeur :

ESF Éditeur

Année d’édition :

1994

        Nombre de pages :                         Bibliographie :                               Index :

               125 pages                              Non  Oui

Lieu d’emprunt :

Bibliothèque universitaire

                                                      155

                               Cote :              455

                                                     TER

Mots-clés :

Précocité                                    Dyssynchronie interne Dyssynchronie sociale

Quotient intellectuel                   Éducation     Avance scolaire

Réaction des parents                Solutions           Orientation

Synthèse :

          Jean-Charles Terrassier approfondit le concept de dyssynchronie, qui consiste pour l’enfant à montrer un rythme de développement intellectuel largement supérieur à celui qui est normal pour son âge tandis que son développement affectif, relationnel et psychomoteur demeure normal. Il se crée donc un décalage entre l’intellect de l’enfant et les activités de son âge. L’auteur sépare alors la dyssynchronie interne qui conduit l’enfant à éprouver des difficultés dans le comportement physique, dans l’apprentissage de l’écrit et dans l’extériorisation des sentiments,  de la dyssynchronie sociale qui se traduit par des difficultés d’insertion scolaire et familiale.

Différentes méthodes d’identification du surdoué existent : les tests de QI, les tests de créativité et la désignation par les enseignants.

Pour les surdoués, les meilleures solutions semblent être l’école spécialisée et le sautement de classe.

Intérêts :

        Dans cette œuvre, l’auteur nous donne les principales raisons de l’échec scolaire d’un enfant surdoué en expliquant la dyssynchronie. Il y énumère également quelques solutions afin d’aider l’enfant dans son épanouissement.

Corrélat bibliographique :

– BILLUART, Stéphany.  » Le guide de l’école autrement : de 2 à 12 ans »

 

D-   Bibliographie raisonnée

 

  • Les ouvrages :

 

ADDA, Arielle. Le livre de l’enfant doué, Paris, Solar, 1999. 351 pages.

Comme l’indique son titre, ce livre traite de notre sujet. De plus, étant écrit par une psychologue, son point de vue nous a paru intéressant. Dans son oeuvre, elle met en avant le comportement de l’enfant afin qu’il soit mieux compris par son entourage, ce qui nous a grandement enrichi !

 

BILLUART, Stéphany. Le guide de l’école autrement : de 2 à 12 ans, Paris, Moreux, 2000. 222 pages.

L’enfant surdoué ayant besoin d’un enseignement particulier, nous avons choisi ce livre afin de mieux comprendre les différents recours et écoles auxquels l’enfant peut accéder. Stéphany Billuart nous explique très bien le fonctionnement et les particularités de chaque école (école de danse, de musique, de cirque, de difficultés scolaires) qui contribue à l’épanouissement de cet enfant.

 

CHAVENAS, Sophie. Guide des écoles pas comme les autres : de la maternelle à la terminale, Paris, Horay, 2000. 327 pages.

Ces « écoles pas comme les autres » dont parle l’auteur permettent aux enfants surdoués de s’accepter et de se sentir intégrés dans la société. Il explique également le fonctionnement de celles-ci. Ceci nous a permis de comprendre l’aide apportée aux enfants au sein du système scolaire.

 

OLERON, Pierre. L’intelligence. Paris, Que sais-je ? PUF, 1986. 127 pages.

Sachant que cette collection se montre instructive tout en restant simple, nous avons donc choisi ce livre de par son sujet (l’intelligence chez les surdoués) mais aussi du fait que l’on savait que ce livre se montrerait enrichissant.

 

TERRASSIER, Jean-Charles. Les enfants surdoués ou la précocité embarrassante. Paris, ESF Editeur, 1994. 124 pages.

Nous donnant certaines raisons de l’échec scolaire des enfants surdoués, ce livre s’est montré très intéressant du fait des nombreuses explications qu’il apporte.

 

  • Les articles :

 

Ils sont indésirables en classe. Le Monde de l’éducation. juin 2002. n°304. p22-37.

Cet article fut pour nous enrichissant puisqu’il met en évidence le paradoxe entre la précocité chez certains enfants et leur échec scolaire. De plus, il montre les mesures prises afin d’intégrer ces élèves, il nous a donc beaucoup apporté pour notre recherche.

 

ROYER, Jacqueline. Le destin des surdoués : réussite ou fragilité. Le journal des psychologues. octobre 1997. n°151. p14-17.

Intéressées par le comportement de ces enfants, cet article nous a permis de mieux comprendre la fragilité affective de ceux-ci au quotidien.

 

WEISMANN-ARCACHE, Catherine. L’école n’est pas précoce. Le journal des psychologues. 2002. n°194. p54-57.

L’auteur étant psychologue scolaire et l’article traitant de deux faits réels, cet article nous a tout de suite attiré.

 

  • Les sites internet :

 

(3 Mars 2006). La fédération des associations Anpeip [en ligne]. Disponible sur :

http://www.anpeip.org.

Nous avons apprécié ce site du fait de son sérieux et des larges informations qu’il donnait sur notre sujet.

 

(3 Mars 2006). Association française pour les enfants précoces. [en ligne]. Disponible sur :

http://www.afep.asso.fr.

L’Afep étant une association agrée par la Ministère de l’Éducation Nationale, nous nous sommes dit que ses informations ne pourraient être que justes et intéressantes, ce qui s’est révélé être vrai.

 

III – Synthese et énoncé de la question de recherche

 

Il n’est pas juste de dire que tous les enfants sont égaux devant le savoir. Il a été démontré que l’intelligence est majoritairement d’origine génétique. L’environnement de l’enfant peut donc déterminer ou favoriser son potentiel inné mais ne peut le créer.

Le terme de « surdoué » n’est pas évident à définir. On retiendra celle que donne Julian de Ajuriaguerra, qui fut le premier à utiliser ce terme : « On appelle enfant surdoué celui qui possède des aptitudes supérieures qui dépassent nettement la moyenne des capacités des enfants de son âge ».

Des tests sont employés lorsque le comportement de l’enfant est jugé « anormal » pour son âge. On trouve parmi eux le test du Quotient Intellectuel (QI). Un enfant ayant un QI de 125 est considéré comme surdoué, ce qui est le cas pour 5% des enfants.  Ces tests servent alors de confirmation pour déterminer si l’enfant est réellement surdoué.

Le comportement de l’enfant surdoué est caractérisé par la grande précocité de son développement intellectuel. Il peut avoir un âge mental en avance de 3 à 7 années. De manière générale, les enfants précoces se montrent très actifs, très ouverts aux stimulations sensorielles et curieux de tout. Ils posent de nombreuses questions et s’impliquent dans les situations tout en observant astucieusement ce qui se passe autour d’eux. Très tôt, ils utilisent un vocabulaire riche et très élaboré. Ainsi, il n’est pas rare qu’un enfant surdoué soit capable de lire, aidé ou seul, avant le Cours Préparatoire (6 ans). Ce sont des enfants hypersensibles et créatifs qui aiment apprendre et manipuler le savoir. Cependant, ils ont des difficultés à s’intégrer auprès des autres élèves, car ils préfèrent la compagnie des adultes.

La principale caractéristique d’un enfant surdoué reste la «dyssynchronie», concept clairement expliqué par Jean-Charles Terrassier. Cela consiste pour l’enfant à montrer un rythme de développement intellectuel supérieur à la normale tandis que son développement affectif, relationnel et psychomoteur demeure normal. Il se crée donc un décalage entre l’intellect de l’enfant et les activités de son âge. Le surdoué peut dissimuler, dans une certaine mesure, son inconfort psychologique grâce à ses capacités cognitives exceptionnelles. Cependant, cela ne veut pas dire qu’une évolution remarquable du domaine intellectuel serve de moteur au domaine émotionnel. Ce syndrome consiste en un « développement hétérogène spécifique des sujets intellectuellement surdoués ». Autrement dit, l’évolution intellectuelle de certains enfants se fait de manière si rapide qu’il se crée un décalage, une rupture entre la sphère intellectuelle et les autres facettes de la personnalité.

On distingue deux types de Dyssynchronie :

– Tout d’abord, on trouve la dyssynchronie interne. Bien qu’en avance intellectuellement, l’enfant ne peut jamais avoir la même avance sur le plan de la motricité. Cela peut donc le conduire à éprouver des difficultés dans le comportement physique, dans l’apprentissage de l’écrit (retards en orthographe, problèmes en expression écrite, écriture maladroite…), et dans l’extériorisation des sentiments (manque d’expression). De même, si un enfant est en avance dans un domaine, il ne l’est pas forcément dans tous. Il peut alors y avoir un véritable décalage entre son raisonnement et ses acquisitions verbales.

– Ensuite, la dyssynchronie externe qui se traduit par des difficultés d’insertion scolaire et familiale. Conscient de sa différence, l’enfant est frustré par ce qui lui est demandé de faire pendant les cours et par la grande différence entre lui et les autres élèves. Il se réfugie dans la rêverie ou dans l’isolement. Cependant, bien que l’enfant soit conscient de la réalité de la vie, il reste un enfant. Il est donc essentiel qu’il puisse s’exprimer et communiquer avec les autres. Or, un enfant surdoué repousse et est repoussé par les autres enfants. Il se tourne alors vers des personnes plus âgées avec qui il ressent moins sa différence dans la mesure où sa supériorité intellectuelle est moins flagrante.

C’est donc cette «dyssynchronie» qui peut engendrer des problèmes relationnels au sein de la famille, de l’école, du groupe d’amis, ou simplement des problèmes de l’enfant avec lui-même. La personnalité de l’enfant est fortement marquée par le décalage entre lui et les autres et c’est ce qui entraîne souvent l’échec d’un surdoué.

 

Le fait d’avoir un QI supérieur à la moyenne n’implique pas nécessairement une réussite scolaire.

L’enfant précoce est confronté à un environnement inadapté qui lui demande de s’y habituer. Tannerbown accuse l’école de s’appuyer trop lourdement sur l’égalité, perdant de vue les réelles différences humaines. Il semble plus facile d’accepter la différence dans le sens d’un déficit que d’adapter l’enseignement pour les enfants surdoués. Il arrive que l’enfant qui a du savoir dérange considérablement l’adulte. Il est politiquement correct, dans les professions de l’enseignement, de s’intéresser à ceux qui sont en échec, mais comment gérer cette impuissance face à un enfant qui sait déjà ?

L’enfant surdoué peut se retrouver face à des difficultés dont les causes sont en partie dues à la dyssynchronie du développement, concept élaboré par Jean-Charles Terrassier. Ces contrastes entre le développement de l’intelligence et celui de l’affectif sont particulièrement déséquilibrants et se retrouvent être à l’origine d’inadaptations scolaires, par exemple, les problèmes d’intégration sociale. Ceci provoque également des troubles affectifs avec l’alternance de sentiments de supériorité et d’infériorité, ne permettant pas à l’enfant une auto-estimation stable et sécurisante. Il y a émergence d’angoisses et le « moi » doit se protéger. Dans ce cas, l’enfant surdoué peut choisir, malgré lui, de se fondre dans la norme en mettant de côté ses capacités intellectuelles. On constate par ailleurs que l’enfant intellectuellement surdoué ne se distingue pas des autres enfants uniquement par sa précocité, mais aussi par certaines « façons de penser » qui ne sont pas celles du sujet « moyen » et qui ne seront jamais celles de ce dernier, peu importe son âge. L’enfant surdoué se singularise par un incroyable besoin de connaître. Son avidité à savoir le mène à questionner sans arrêt et à tisser des relations avec des personnes plus âgées que lui. Cela ne favorise donc pas son intégration au sein de la masse où il s’ennuie, gêne, perturbe et cherche à s’évader.

Les réactions de l’enfant surdoué par rapport à son état sont très diverses. Parfois conscient de sa supériorité, il s’investit énormément dans son domaine privilégié, avec une attitude plus ou moins méprisante pour les autres. Parfois, les dons exceptionnels du surdoué resteront ignorés, car il n’est souvent qu’un écolier moyen. Enfin, le surdoué ne comprend pas pourquoi il est différent des autres, souffre de son état comme d’une maladie honteuse, et son désir de se retrouver dans « la norme » favorise l’extinction de ses capacités.

Reconnaître un enfant surdoué est important, car il a besoin d’être nourri pour survivre. Ces derniers n’exploitent pas totalement leurs aptitudes et leur potentiel, et l’ennui qu’engendre une ambiance aussi peu stimulante que celle qui leur est proposée à l’école les rend distraits.  L’enfant surdoué n’apprend pas à travailler, à se dépasser, voire à angoisser. Il abandonne parfois prématurément une tâche dont la solution ne lui apparaît pas de manière immédiate. Dans l’enseignement secondaire, surtout à partir de la troisième année, il peut être confronté à des difficultés d’apprentissage et de mémorisation lorsque les matières deviennent plus complexes. Hollingworth  écrit qu’un sujet présentant un QI de 140 perdait pratiquement la moitié de son temps en classe à ne rien apprendre. L’inadaptation de l’environnement scolaire proposé à cet enfant ne peut être que très préjudiciable à son développement original.

La situation du surdoué en classe ordinaire est analogue à celle de l’enfant d’intelligence normale contraint à passer ses vies scolaires dans une classe pour déficients mentaux. Il ne faut donc pas être surpris par la suite qu’un tel élève présente des difficultés d’adaptation et d’identification avec ses camarades. En effet, le groupe de pairs auquel appartient l’enfant joue également un poids non négligeable dans ce phénomène. Le surdoué ne doit pas déborder d’une façon excessive les normes de son groupe sous peine d’en être rejeté. Jean-Charles Terrassier précise bien que « L’enfant surdoué n’est qu’un enfant, mais surdoué ».

S’il est vrai que les rencontres entre les enfants doués sont importantes pour qu’ils sortent de leur isolement et pour éviter qu’ils ne se considèrent comme des sujets marginaux, il n’est pas moins vrai qu’une ségrégation en classe à temps plein peut également être dangereuse.

Finalement, la difficulté que représentent ces enfants rejoint celle de tout enfant hors norme. Comment l’enfant surdoué peut-il être pris en charge de manière satisfaisante à l’école s’il n’est pas reconnu avec ses propres particularités et ses propres besoins ?

 

Conclusion

 

Ce dossier nous a permis d’apprendre beaucoup de choses, que ce soit sur les techniques documentaires ou dans un but personnel. Notre dossier s’est fait progressivement. Cependant, nous avons eu quelques périodes de flou qui ont fini par s’éclaircir. Le choix du sujet n’a posé aucun problème, mais la rédaction nous a paru beaucoup plus difficile.

Tout d’abord, les documents n’ont pas été faciles à trouver, mais en diversifiant les techniques et les lieux de documentation, nous avons fini par être riches en informations. Ensuite, il a fallu commencer à rédiger. Nous avons eu quelques difficultés à cerner le contenu de chaque partie. Aussi, après quelques explications, ceci nous a paru beaucoup plus net.

Nous avons passé beaucoup de temps à discuter pour recadrer le sujet. Le fait de travailler un dossier en binôme est très intéressant, il est très important de communiquer pour, ensuite, se mettre d’accord.

En ce qui concerne les enfants surdoués, notre opinion a beaucoup évolué ainsi que nos connaissances en la matière. Au début nous ne connaissions quasiment pas grand-chose sur ce sujet même si Sarah avait déjà été en contact avec un enfant surdoué. Cependant, nous avons beaucoup évolué, car, auparavant, nous ne comprenions pas comment des enfants surdoués pouvaient avoir des échecs scolaires avec un tel développement des capacités intellectuelles. Grâce à ces recherches et les livres, nous avons ouvert les yeux sur tous les problèmes que pouvait engendrer ces cas. Pourtant, il ne faut pas non plus croire que tous les enfants précoces sont malheureux et échouent. Cependant, en France, peu de mesures sont prises pour éduquer au mieux ces enfants. Nous trouvons dommage que l’école soit autant basée sur l’égalité des  chances, ce qui conduit à perdre de vue les véritables besoins de ces enfants tous différents les uns des autres. Nous pensons, tout de même, qu’être surdoué est un avantage quand il est reconnu en tant que tel, mais il a besoin de beaucoup de soutien. Un enfant précoce qui est bien suivi doit normalement réussir et avoir un avenir à la hauteur de ses capacités intellectuelles.