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La pensée en arborescence

Qu’est-ce que « La pensée en arborescence » chez l’enfant surdoué?

C’est une pensée sans limites, une pensée où une idée, une réponse à une interrogation amène 10 autres idées, 10 autres questions, et ce à l’infini. C’est une pensée fonctionnant par association d’idées, une pensée au foisonnement infini où il est très facile de se perdre. Les enfants surdoués se savent rêveurs, distraits et désorganisés. Le problème est que leur

entourage, l’instituteur ou les parents, les voit avant tout ainsi et souvent les étiquette ainsi.

 

À tort la plupart du temps. Car ces rêveries ont montré, sous IRMf6, qu’elles étaient des périodes d’activités cérébrales et de créativités intenses. On n’imagine que très rarement le fait que ces signes témoignent d’une surdouance…

Comment dépister les enfants à haut potentiel ?

La surdouance n’est pas une pathologie, mais peut devenir handicapante quand elle n’est pas maitrisée ou prise en compte.

Le diagnostic d’enfant surdoué ne peut pas se résumer à un simple test de QI. Celui-ci est un indice qui permet d’orienter le diagnostic, mais il doit être complété par des investigations

complémentaires, en particulier dans le domaine psycho-affectif (souvent appelé test de Quotient Emotionnel). On parle de surdoué quand le score de QI global est supérieur à 125 – 130. Les échelles les plus utilisées sont celles de Wechsler, il en existe trois versions différentes : WPPSI pour les moins de 6 ans, WISC de 6 à 16 ans et WAIS pour les adultes

Côté clinique, il n’existe pas de signe majeur, mais plutôt un faisceau de signes mineurs à la

chronologie évocatrice : contacts visuels riches chez le nouveau-né, premiers mots vers 12

mois, premières phrases vers 24 mois, recherche la position debout vers 6 mois et marche vers 12-15 mois, fréquentes difficultés d’endormissement s’expliquant par le refus de renoncer au plaisir d’exploration associé à l’anxiété de la séparation, lecture et attention visuelle précoce (avant 4 ans en général).

 

Puis, au cours de la scolarité, certaines spécificités cognitives évocatrices sont rapportées par les enseignants : traitement global des problèmes (l’enfant donne une réponse juste, mais ne sait pas la justifier), ennui lors des tâches répétitives, nombreuses attitudes de rêveries…

 

On peut donc se demander pourquoi ce fonctionnement cérébral hors-norme est si handicapant pour la scolarité de nos petits zèbres. La partie suivante répondra à cette question.